Et maintenant un changement de registre. Je vais passer aux comics. Pour les ignorants, voici un petit descriptif de ce qu'est un comic (tout du moins à mon sens). Un comic est une revue diffusée mensuellement (bi-mensuelle ment voire trimestriellement) en kiosque, généralement composé de plusieurs parties de plusieurs histoires se complétant au fur et à mesure des revues. Les américains ont créé le genre il y bien longtemps (si je ne me trompe, entre 1896 et 1916 (Superman vers cette date)). Parmi les plus célèbres comics on retrouve Spider Man, les X-Men, Superman ou les Fantastic Four (ça fait classe en anglais). Les deux grandes maisons d'édition sont Marvel et DC Comics.
Après cette légère introduction, passons à l'entre-met. Avez-vous vu Fight Club ? Vous savez, ce film mythique prônant l'abandon complet et total de notre actuelle vie pour mener celle que nous avons toujours voulu. Régie par nos instincts, nos sentiments primaires et nos premières impressions. Ou alors avez-vous lu le livre Fight Club, à l'origine du film, écrit par Chuck Palahniuk ? Quoiqu'il en soit, que vous soyez en connaissance ou non d'une de ces deux oeuvres n'est pas primordial pour apprécier ce que je vais vous présenter, mais il permet de renforcer l'impact psychique.
Voici Wanted. Au nom, rien de bien exceptionnel. A l'apparence non plus d'ailleurs. Mais le contenu, oh ! Ce contenu, bordel de merde ! Quelle jouissance ! Jamais, jamais, Fight Club mis à part, je n'ai lu une telle apologie de la violence. Jamais je n'ai ressenti autant de plaisir à voir sortir mes instincts les plus basiques, à vouloir simplement gueuler et crier, enculer et faire chier qu'après avoir lu ce comic.
Pour pénétrer dans l'univers de Wanted, il vous suffit juste d'imaginer l'inverse de votre vie. Il suffit juste de vous imaginer un monde contraire au notre. Les super-héros sont morts, nous les avons oubliés. Mais les super-vilains sont bien là, ici, présents. Tapis dans l'ombre pour la simple et bonne raison qu'ils nous empêchent de les voir.
La Fraternité.
Jamais je n'ai eu autant envie d'entrer dans une secte ! Putain de merde, se sentir libre et vivant. Bander à la moindre incartade de loi, se foutre du monde et l'enculer comme jamais. Envoyer se faire foutre les autres et être le descendant du tueur à gages le plus performant et le plus efficace au monde. Une vie comme j'en rêve, une vie comme Wesley Gibson n'en a jamais rêvé.
Être le trouduc d'un monde merdique puis devenir insensible au sang et la chair.
Se faire tromper par sa petite puis découper douze mille huit cent dix-sept animaux de ferme en trois semaines.
Entendre le vieillard de l'immeuble vous dire que demain sera un jour meilleur puis le descendre juste pour le plaisir.
Se faire engueuler par sa patronne afro-américaine lesbienne puis descendre des inconnus dans la rue.
Imaginez...
Décidément non, ce n'est pas imaginable, ou plutôt si, mais pas réalisable. Quoique...
Ecrit par Mark Millar et dessinée par J.G. Jones (deux titans des comics), cette oeuvre émane de l'orgue céleste. Les super-vilains existent. Les super-héros sont morts. La Fraternité domine ce monde depuis 1986.
Une adaptation cinématographique verra le jour à l'été 2008 avec James McAvoy, Angelina Jolie et Morgan Freeman ; mais je doute fort que Timur Bekmambetov montrera à l'écran le cru et l'extase que procure le livre (allez dans un commissariat simplement pour tuer et violer !).
Toujours est-il que ce comic se range au même niveau que Fight Club, catégorie Libération et Liberté.
Article publié sur : http://syphiss.spaces.live.com/default.aspx (plus de photos et liens du site et du trailer du film)
Sujet: Wanted