L'Ombre des rêves [Posteur Unique]

Posteur unique : personne ne peut intervenir dans l'histoire.[Pour le moment]

L'ombre des rêves

Chapitres I:Nouveaux départ

David avait 20 ans aujourd’hui. Tout pour réussir, jeunesse, beauté, charisme. Futur médecin, il en était à ses premières années d’étude dans le domaine et il s’avérait être un étudiant brillant. La seule ombre au tableau était qu’il n’avait jamais connu de petite amie, les études lui prenant tout son temps libre. Et pourtant, ce n’était pas faute d’être bien entouré, toutes les filles de l’université fondaient littéralement sous son regard noisette et son sourire bon chic bon genre. Mais chaque fois il repoussait les avances de ses nombreuses fans pour plonger ses pulsions dans ses bouquins de médecine. Mais ce soir, c’était différent, ce soir il avait 20 ans et il avait accepté l’invitation de la jolie Leila. Un dîner au restaurant, un cinéma et peut-être un verre de fin de soirée à son appartement si tout allait comme il le voulait.

Leila était étudiante en médecine aussi, plus âgée de presque 5 ans elle faisait une spécialité en neurologie. Longue et svelte elle avait une peau dorée comme le miel, sûrement à cause de ses racines Sumériennes. De grands yeux noirs comme l’ébène rendait son regard profond et envoûtant. Elle avait de jolies formes bien généreuses et des hanches de femmes contrairement à la plupart des filles que fréquentait David dans ses cours dont le corps manquait encore un peu de maturité.

Leila fut ponctuelle, et d’une compagnie magnifique. Elle était sexy comme pas une femme ne pouvait l’être, aux limites du rêve et sexy était un faible mot, elle était sensuellement féline. Ils eurent un repas délicieux, Le film était troublant et racontait une histoire supposée vraie d’une jeune femme possédée par le diable, l’exorcisme d’Emily Rose. Elle accepta avec ravissement de monter pour un verre chez lui.

Quand David vint s’asseoir sur le canapé près d’elle, elle laissa tomber ses souliers à talons hauts sur le plancher, et s’étendit de tout son long posant sa tête sur les cuisses de David qui avait une vue magnifique sur son décolleté, qu’elle semblait mettre en évidence volontairement à la grande joie du jeune étudiant en médecine. C’était pour lui une nouvelle façon de voir et d’aborder l’anatomie. Le silence régnait et ce fut Leila qui cassa la glace la première.

-Dis moi David ? Es-ce que tu crois aux genres de choses que l’on a vus dans le film ce soir ? Les possessions, les hantises enfin le paranormal ?

Il sourit en passant ses doigts dans les cheveux de la jeune femme.

-Non je suis plutôt assez athée je ne crois en aucun Dieux donc pas plus en un diable. Je crois en la science comme tout bon médecin, tout ça pour moi ce sont des balivernes. Pourquoi ? Tu y crois toi ?

-Je viens d’un endroit ou tout le monde croit à la sorcellerie, aux esprits et aux jeteurs de sorts, j’ai vue des choses troublantes dans mon enfance qui fait que oui je crois à certaines choses inexpliquées. Ma grand-mère pratiquais la sorcellerie un culte ou elle invoquait l’esprit de la mère de la terre, elle l’appelait la Prima mater, première mère. Normalement, on devrait pratiquer cet art de mère en fille, ma mère pratiquait aussi et pratique encore cette religion, disons que j’ai brisée la chaîne de la croyance familiale à grands coups de diplômes de neurologie.

Elle racontait tout ça avec tant d’enthousiasme que ses yeux pétillaient d’une lumière nouvelle que le jeune homme ne lui connaissait pas. Elle était encore plus belle, et encore plus rayonnante. David avait envie de l’embrasser. Comme si elle avait entendue sa pensée, elle se redressa et pris son visage entre ses mains, plongeant son regard dans celui de David. Il y avait une sorte d’électricité dans l’air comme celle que l’on ressent dans les grands moments de sa vie. La bouche aux lèvres pulpeuses de Leila vint toucher les siennes, dans un baiser langoureux. Jamais le jeune homme n’avait goûté un baiser si profond, et si suave. Décidément, cette jeune femme avait tout pour elle. Il se donna corps et âme à ce baiser, l’entourant de ses bras, ses mains caressant ses courbes. Quand leurs visages s’éloignèrent un de l’autre, elle lui dit tout bas :

-Je dois partir j’ai un cours demain matin très tôt, je suis désolée David il faut vraiment que je rentre.

-Ca va mais si tu me promets qu’on se revoient bientôt

-J’y compte bien on se revoient demain matin pour un petit café avant les cours si tu veux

-Ca me va, à la cafétéria 6h30

Il voulut reconduire la jeune femme mais elle refusa et insistât pour faire le chemin à pied jusqu’au pavillon de médecine ou elle avait une chambre à un pâté de maison de chez David. Il referma la porte, s’y adossa, respirant profondément en souriant.

David pris une douche et s’empressa d’aller au lit, espérant que la belle Leila resterait dans ses pensées jusqu’au matin. Mais la nuit en fut tout autrement, le repos ne viendrais pas cette nuit, il ne se doutait pas de ce qui l’attendait, tapis dans le noir. Une ombre était aux aguets et attendait le moment d’agir. David s’endormis rapidement, sûrement que l’alcool et la fatigue l’avait aidé à trouver le sommeil rapidement.

Chapitres II:Ômbre

Il dormit d’un sommeil étrange, comme s’il avait conscience de tout ce qui l’entourait. Il avait l’impression d’être dans une espèce de transe. Puis ses rêves semblèrent se mélanger à la demi réalité de son sommeil. Une femme apparut devant lui, elle souriait. Un drapé de soie sur ses hanches et ses seins nus, des seins magnifiques. Elle regardait David tout en se caressant le ventre et les cuisses, remontant ce qui lui faisait fie de jupe, montrant la toison rousse de son sexe par moment. David était excité comme jamais et la montée de ses draps au milieu de son lit en faisait foi. Une chevelure abondante ondulée encadrait son visage et descendait jusqu’au creux de ses reins, des yeux verts à en donner des frissons, elle était surréelle.

-Qui êtes vous ? Que faites vous ici ?

-Je viens te donner du réconfort, du plaisir.

Tout en disant ses mots elle arracha le drap qui couvrait le jeune docteur et monta sur lui, faisant immédiatement glisser son sexe en elle. Tout en ondulant les hanches, elle se mit à psalmodier :

-Sum Sacerdos Layil in Aeterna Nocte ! Sum Sacerdos Layil in Aeterna Nocte !

-Qu’es-ce que vous me faites ? Qu’es-ce que vous marmonnez !

David commençait à trouver la situation inconfortable mais en même temps ressentait beaucoup de plaisir qu’il n’osait compromettre. Il avait envie de se réveiller et en même temps voulait dormir pour aller au bout de ce plaisir. Il reposa la question, son sommeil était devenu agité, ses bras allaient et venaient dans le vide comme s’il avait voulu éloigner quelques choses ou quelqu’un.

Tout devenait un peu comme un viol, la femme le tenait avec une force extrême plaqué au matelas continuant à onduler les hanches sur lui.

-Mais arrêtez vous m’étranglez !

-Tais toi Bélier ! 20 ans nous avons attendues dans les ténèbres que tu deviennes un homme, tu es à moi maintenant !

Le plaisir de David montait de plus en plus, la violence avec laquelle cette femme le dominait lui faisait peur mais il n’arrivait pas à ignorez ce qu’elle lui faisait et l’orgasme prenait forme dans son ventre, sans qu’il n’y puisse rien pour le retenir.

Au moment ou il laissa ses fluides masculins s’échapper, La femme prit un aspect horrifiant, ses yeux devinrent rouges comme un feu ardent, ses jambes magnifiques prirent l’aspect de pattes de chèvres, et dans son cri on pouvait entendre le rugissement d’un lion accompagné par le cri d’une chouette. David pris vraiment peur quand il vit les changements qui s’étaient opérés chez cette déesse si belle au début de son rêve. Elle lâcha sa gorge douloureuse et disparue. David se réveilla aussitôt en criant.

Il était mal, il sentant une présence ou du moins un parfum de femme dans sa chambre, celui de la femme de son cauchemar. Portant la main à sa gorge, il se rendit compte qu’il y avait du sang laissé par des lacérations dans son cou comme si une main griffue l’avait écorché.

-Mon dieu mais j’ai eu un orgasme en dormant ? Cela ne m’étais pas arrivé depuis l’adolescence…

Il se leva pour aller devant le miroir de la salle de bain. Effectivement son cou portait des blessures légères.

-Mais que se passe t’il ? Comment cela es-ce possible ? Je dois sûrement m’être infligé ça moi-même. C’était un rêve bien bizarre. Ca avait l’air si réel … Et puis je n’aie pas l’habitude de jouir pendant mon sommeil, même quand je fais des rêves particulièrement sensuels.

David leva les yeux encore une fois sur les marques tout en lâchant un cri de stupéfaction ! Il se retourna mais rien. Pourtant il venait de voir passer quelqu’un ou quelque chose derrière lui il en était sur. Il fit le tour de l’appartement et pourtant rien.

Il prit sa douche pour aller à son rendez-vous avec Leila. Il était fatigué ce matin, mort de fatigue… Comme s’il était vidé de toute énergie. Il avait toujours cette impression désagréable de ne pas être seul chez lui. Il chassa cette pensée car malgré cette mauvaise nuit, il ne voulait pas compromettre ses chances avec la belle Leila en manquant son rendez-vous.

Les idées se mélangeaient dans son esprit, lui si terre à terre avait eut une expérience assez troublante et avait cru voir un fantôme dans le miroir de sa salle de bain. Qui pouvait bien être cette femme enfin cette créature dont il avait rêvé ?

Chapitres III:Une odeur de mystere

Leila trouva que David avait les traits tirés, qu’il était pâle contrairement à la veille.

-Dis-moi David tu ne sembles pas être dans ton assiette aujourd’hui ?

-Non pas très c’est vrai mais j’ai passée une nuit un peu bizarre. En fait j’ai cauchemardée si on peut dire ainsi. Et ce matin j’ai cru voir dans ma glace en faisant ma toilette matinale, un spectre passer derrière moi. Sûrement que le film qu’on a vu m’as un peu tourné l’esprit.

David raconta son étrange nuit à sa copine sans grand enthousiasme, la fatigue le gagnait et il aurait voulu dormir toute la journée au lieu de se taper un cours dans lequel il devait pratiquer des sutures dans des endroits difficile, le tout pratiqué sur des cadavres qui avaient donnés leurs corps à la science ou encore des clochards sans familles dont les corps n’étaient jamais réclamés pour des obsèques convenables

-Un spectre ? Mais tu disais ne pas croire à ces choses ?

-Oui oui je sais, mais je ne sais plus quoi en penser. Et cette femme qui répétait sans cesse ces mots «Sum Sacerdos Layil in Aeterna Nocte».

-Cela veut dire quelque chose du genre «Tu es à la prêtresse Layil dans la nuit éternelle» ! Prêtresse Layil… Ca n’évoque rien pour toi ?

-Rien du tout je te l’ait dit, je n’aie jamais cru à ces genres d’histoires avant cette nuit. Mais ça avait l’air tellement réel que je me refuse de croire que ça ne pouvait être qu’un rêve. À moins que je ne devienne fou sans m’en rendre compte

-On a qu’à se retrouver ce soir à la bibliothèque et faire des recherches on trouvera peut-être quelque chose sur cette fameuse prêtresse ?

-Dis moi encore une chose David, as-tu aimé ce que cette chose en admettant qu’elle soit réelle, t’as fait ?

-Je ne sais pas Leila… c’était entre le plaisir et le dégoût, et d’une telle violence que ça ressemblait plus à un viol qu’à une relation intimes bien que j’en aie eu du plaisir.

-Je vois… Bon ce soir à 20 heures à la bibliothèque

David n’avait jamais été aussi distrait dans ses cours, et il eut franchement du mal à tenir tout l’avant midi. Il décida donc de prendre congé pour l’après midi question de se ressourcer et de dormir un peu avant de passer à la bibliothèque,

Arrivé chez lui, il se jeta sur son lit tout habillé et sombra rapidement. Puis peu après s’être endormi, deux femmes nues magnifiques faisaient leur entrée dans ses rêves. David amusé se dit que de toute façon, cette fois il était vêtu et qu’il serait bien ardu de le faire se déshabiller. Les deux femmes se jetèrent sur lui comme des cannibales, passant leur langue sur son corps qu’elle dépouillait de ses vêtements avec des ongles bien lacérés. C’était une sensation agréable, puis toutes les deux vinrent le tenir une lui maintenait les épaules et l’autre les chevilles, ses jambes écartées. Puis arriva la rousse de la veille. Elle se tenait debout au pied du lit et riait aux éclats. David tentait de se libérer de l’étreinte des deux femmes mais en vain elles avaient la force de 10 hommes peut-être même plus.

-Je vous en prie, je vous en supplie, qui êtes-vous et que me voulez vous !

-Je te veux toi Bélier ! Tu es à moi ! Si tu veux savoir qui je suis, cherche moi…

David subit encore une fois les assauts sauvages de cette démone sans pouvoir se libérer. Avec résignation il se laissa prendre encore une fois, et encore une fois, il parvint à un orgasme étonnant pour un homme qui n’était pas consentant.

Il se doucha et se rhabilla sans énergie, jamais il n’avait été aussi fatigué et las de toute sa vie. Il fallait qu’il trouve qui était cette femme à tout prix. Quand il arrive à la bibliothèque, Leila était déjà assise à une table devant un livre, absorbée par sa lecture.

Quand elle vit David, elle sursauta

-Que t’es-tu fait au cou ? Tu as des ecchymoses énormes ! Tu n’avais pas cela ce matin !

-Elle est revenue Leila, cet après midi alors que je me reposais, mais cette fois il y avait avec elle deux autres femmes, de vraies harpies qui me maintenaient pendant qu’elle me violait et m’étranglais ! Je suis au bord de la folie !

-Je ne crois pas que tu sois fou, regarde ce que j’ai trouvée dans ce livre. Layil veut dire aussi Lilith, Lilitu, Othym. C’est le nom d’une créature mi femme mi démone, on dit ici qu’elle a été la première femme de Adam à la création et que dans son refus d’être sexuellement soumise elle décida de s’enfuir. On dit qu’elle devint la maîtresse de Samael qui était l’ange de la mort et qu’elle fut punie et bannie par Dieu et ses anges. Que de ses enfants, il en mourrait des milliers par jour et pour cette raison elle serait devenue Reine et mère des succubes.

-Des succubes ? Qu’es-ce que c’est ?

- Une succube est un démon qui prend l’aspect d’une femme magnifiquement belle et qui par les rêves vient faire l’amour aux hommes pour les vider de leur énergie sexuelle dans le but de créer ou procréer des demi démons. Ca pourrait ressembler à cette Layil ?

-Oui bien sur c’est certainement ça mais elle me veut quoi et pourquoi elle m’appelle sans cesse Bélier ? Pourquoi s’attaque-t-elle à moi ? La première fois je me rappelle qu’elle me disait qu’elle avait attendue 20 ans pour que je sois un homme avant de venir me prendre. Je ne comprends plus rien à rien… Je devrais peut-être parler de tout ça au père Mathieu qui s’occupe de la chapelle de l’université ! J’irai le voir demain dès mon réveil. Mais en attendant Leila, voudrais tu que je viennes dormir sur ton canapé ? Je ne pense pas pouvoir dormir une autre nuit dans cette chambre maudite.

-Bien sur allez amènes toi on se fait une pizza une bière et une bonne nuit de sommeil.

Chapitres IV:Révélations

La nuit fut paisible cette fois, David avait récupéré un peu. Il avait dormi avec Leila, bien lové contre elle, son parfum embaumant ses draps, il avait passé une nuit calme sans attaques. Il avait l’impression à son réveil d’avoir rêvé ces trois derniers jours enfin il l’aurait espéré si son reflet dans le miroir ne lui renvoyait pas l’image de son cou marqué de bleus qui tournait maintenant au jaune. Leila ne pouvait pas l’accompagner à la chapelle, elle avait un test important en neurologie opératoire qu’elle ne pouvait pas se permettre de rater, c’est donc seul que David se rendit chez le père Mathieu.

Il fut accueilli par un petit homme trapu à moitié chauve. Après de brèves présentations, David lui raconta le but de sa visite et encore une fois il raconta sa mésaventure au prêtre.

-Ce que tu as découvert David, est vrai tu as affaire à un démon succube. Maintenant il faut découvrir pourquoi. As-tu déjà pratiqué des rituels de sorcellerie quand tu étais plus jeune qui aurait pu faire en sorte que ce genre de démon puisse t’en vouloir ?

-Non mon père, je n’ai jamais crue aux esprits et aux démons, je n’aie donc jamais fait ni rituels ni jeux du genre pour m’amuser. Tout ça me dépasses, j’entends encore son cri comme le rugissement d’un lion accompagné du hurlement d’une chouette c’est horrible.

-Le lion et la chouette ? Tu avais omis de me dire cela ! Nous savons au moins à qui tu as affaire maintenant ! Mais ça n’en est pas plus rassurant…

Le père Mathieu avait l’air inquiet et fronçait les sourcils. Sa main droite frottant sa barbe de trois jours il avait l’air de réfléchir.

-Vous avez l’air de savoir qui me fait subir ses attaques mon père non ? Dites-moi je vous en prie !

-Lilith ou Layil plusieurs nom lui sont donnés, créature de la nuit et des ténèbres. Elle est représenté sur les fresques anciennes accompagnée de deux lions et d’une chouette qui symbolise d’ailleurs pour les lions une force majestueuse et pour la chouette le pouvoir sur la nuit et sa capacité de voir les choses cachée dans les ténèbres. Les femmes qui l’accompagnaient devaient être des Lilims. On les appelle ainsi, ce sont ses filles en quelques sortes, des genres de démones qui chassent pour elle. Chaque fois que tu es pris par cette créature, elle t’affaiblie. Elle vient prendre toute ton énergie sexuelle.

-Et pourquoi m’appelle t’elle «Bélier» ?

-Dans les cultes Lilithiens, le bélier est un homme qui a été consacré à la magie du culte de ses harpies. Il sert de catalyseur énergétique pour leurs rites sexuels pour leur Déesse. Beaucoup de femmes pratiquent en groupe ce genre de rituels encore dans le plus grand secret. La présence du bélier tu t’en doutes est essentielle pour accomplir leurs rites orgiaques. Un seul homme est accepté dans un groupe de femmes qui pratiquent se culte et c’est lui «Le bélier». Donc quand elle te dit que tu lui appartient, c’est donc que tu as été choisi je ne sais comment pour être le bouc consacré de cette créature.

-Je ne comprends pas pourquoi moi ?

-David, il faut que quelqu’un t’aie offert à cette créature dans ton enfance. Tu ne te souviens pas du tout d’avoir participé à des rites magiques ? Ta mère pratiquait-elle cette religion ? C’est possible qu’elle l’aie fait en cachette, souvent les lilithiennes ne crient pas sur les toit le culte qu’elle pratique car elle sont vues comme des dépravées sexuelles. Ce sont règle générale des sorcières qui pratiquent l’art de la magie de mère en fille.

-Ma mère est décédée à ma naissance je ne l’aie pas connue, j’ai été élevée par ma grand-mère qui était déjà une bien vieille femme usée quand j’ai vu le jour. Je ne crois pas qu’elle ait eue la force de pratiquer la magie sexuelle du moins pas à ma naissance. Comment me débarrasser d’elle et de ses fameuses Lilims ?

-Je ne sais pas comment malheureusement, ces démons sont si puissants. On dit que de poser sous son lit un pentagramme de protection peut aider si on prend soin de mettre sous les quatre coins de son matelas des pointes de métal pointant vers l’extérieur. Enfin je ne sais pas si c’est efficace mais il parait que cela empêche les esprits mal attentionnés de pénétrer à l’intérieur de l’endroit qui est tracé par les pointes de métal. Si tu as de l’argent c’est un métal plus efficace que tout autre. Moi, je prierai Dieu de te protéger et de te donner sa force pour combattre le mal qui te poursuit.

-Merci mon père…

David rentra chez lui décontenancé. Il avait beau cherché dans ses souvenirs pour trouver comment on aurait pu le donner à de telles créatures, rien ne lui venait à l’esprit. Pas une image pas un souvenirs de tout cela.

Par contre il était bien décidé de tout mettre en œuvre pour repousser les assauts de ses créatures. Il passa à la bibliothèque chercher un manuel de magie pour pouvoir tracer correctement le fameux sceau de protection sous son lit et acheta 4 couteaux en argenterie pour les quatre coins de son lit.

-Si cette Lilith me veut, elle devra se battre ! Je ne vais pas me laisser faire.

Chapitres V:La préparation

Leila attendait David dans le hall d’entrée de l’immeuble ou il vivait, fébrile et empressée de savoir ce que le prêtre lui avait dit. Après avoir dîner et discutés ensembles, elle lui offrit son aide pour tracer avec lui les fameux sceaux sacrés sous le lit.

Ils déplacèrent le matelas sur lequel il passait ses nuits et tandis que Leila qui tenait le livre expliquait à David comment tracer correctement la pointe supérieur de l’étoile vis-à-vis l’endroit où il plaçait sa tête, lui traçait avec de l’encre rouge sur le parquet.

Ils replacèrent le lit et c’est la jeune femme qui mis en place les couteaux aux coins du lit pointe vers l’extérieur.

-J’espère que tout ça va marcher dit-elle. David ?

-Le jeune homme était à genoux au pied du lit, les larmes aux yeux

-David ? Qu’es-ce qui se passe ?

-Je suis fatiguée, j’ai peur que tout ça ne s’arrête pas, je n’y comprends plus rien. Tout se mélangent dans ma tête. Moi qui toute ma vie était sur que tout ça n’existait pas tu vois, de vivre cela chamboule tout mon monde intérieur. Je n’aie plus de repères, je ne connais rien du sujet et je remets ma vie entre les mains d’un vieux prêtre peut-être superstitieux sans être sur que je puisse lui faire confiance. Et si ça ne marchait pas ? Que ferais-je ?

-Allez viens ici, ne t’inquiète pas David, si tu veux je resterai avec toi cette nuit, tu as bien vue que la nuit dernière tu as dormi sans avoir été attaqué non ?

-Oui mais c’est aussi possible que ce soit parce que je n’était pas ici dans ma chambre et ailleurs.

-Alors il faut essayer on verras bien.

Elle le pris contre lui et le berça doucement contre sa poitrine un peu comme une mère consolant son enfant. Il entoura sa taille avec ses longs bras, la serrant contre lui. Ce contact lui faisait du bien et le rassurait comme un gamin qui à peur du marchand de sable. Il se sentait ridicule de pleurer comme un bébé contre Leila mais il se sentait tellement en sécurité dans ses bras. Elle pris son visage entre ses mains, le regarda dans les yeux en souriant. Leurs visages étaient très près l’un de l’autre. Elle s’approcha un peu et ses lèvres vinrent effleurer les siennes, salées de ses larmes. Ils s’embrassèrent longuement, les mains de David cherchant chaque courbe du corps de Leila. Leurs vêtements tombant au sol sous leurs caresses. Il était assis le dos appuyé contre le pied du lit… elle viens s’asseoir sur lui entourant sa taille de ses longues jambes. Il se sentit glisser en elle doucement, elle cambrait les reins sous le plaisir, leurs mots entrecoupés de leurs soupirs…

-Je t’aime David je te veux depuis si longtemps.

-J’avais aussi tellement envie de toi Leila…Depuis combien de temps dis moi…

-Depuis le premier jour ou je t’aie vue. Tes caresses sont si douces, si bonnes….

Leurs corps dansaient accrochés l’un à l’autre comme deux corps qui auraient été liés depuis toujours. Comme des corps siamois, ne faisant qu’un. Pour la première fois de sa vie, il faisait enfin l’amour, du moins par consentement. Ca n’avait rien à voir avec les relations qu’il avait entretenu depuis trois jours avec les créatures de la nuit.

Il avait du mal à contenir l’orgasme, il se sentait au paroxysme de l’excitation. Il avait même espéré en pensée que ce moment ne s’arrête jamais tant il se sentait bien. Les ongles de Leila pénétrait la chair de son dos, elle s’accrochait à lui pour ne pas faillir sous les plaisirs qu’elle ressentait.

Il l’entoura plus fort, la serra contre lui pour se sentir encore plus profondément lié à elle. Elle le serrait plus fort aussi avec ses jambes toujours autour de sa taille.

Leila sentait son ventre se crisper de petits spasmes, ses soupirs étaient devenus des gémissements, le souffle de David plus rapide.

Puis, un bruit se fit entendre… Des coups rapides cognés à la porte du salon. Quelqu’un frappait. Leila se leva et laissa David enfiler son peignoir pour aller répondre. C’était le père Mathieu.

-Mon père ? Que faites vous ici à cette heure ? Mais entrez il pleut vous êtes trempés !

-Non non je ne peux pas je n’ai pas le temps mais je devais vous dire que j’avais fait des recherches et que c’était bien ce que je pensait. Votre grand-mère était une grande prêtresse du culte de Lilith et il semble bien qu’elle vous ait promise à cette déesse quand vous êtes né. J’ai rencontré une de ses vieilles amies qui m’as raconté toute l’histoire. Vous aviez une maladie cardiaque quand votre mère vous portait et vous ne deviez pas survivre à l’accouchement. Comme votre grand-mère était prêtresse elle a avec l’acceptation de votre mère fait un rituel pour que ça soit votre mère qui emporte cette maladie l’ors de votre naissance mais il y avait un prix à payer de plus que la vie de votre mère. Il fallait vous consacrer à ce culte en tant que bélier. Votre grand-mère et votre mère ont fait cela pour vous sauver la vie… Maintenant c’est le moment pour vous de rejoindre leur rang et c’est ce que ces créatures viennent chercher. Leurs dus. Bon courage et bonne chance David je suis désolé je ne puis vous aider plus que je ne l’aie fait maintenant que Dieu vous garde.

Le prêtre se retourna et repartit comme s’il avait été poursuivit par quelqu’un.

-Père Mathieu ! Mon père ! Mais attendez !

Son ombre s’évanouit dans le corridor de l’immeuble, laissant David en peignoir dans le cadre de la porte décontenancé. Leila venait de terminer de s’habiller pour rejoindre David au salon.

-Qui était-ce ?

-Le père Mathieu…

-Il voulait quoi ?

-Me dire que je suis perdu… Allez viens entrons je te raconterai…

Chapitres VI:La descente aux enfers

Leila alla faire du café à la cuisine et vint rejoindre David au salon. Quand elle le vit sur le canapé penché en avant le visage entre ses mains, elle trouva qu’il avait l’air tellement déprimé et si fatiguée. Elle avait beaucoup de compassion pour lui. Il lui racontât pour sa mère et sa grand-mère ce que le père Mathieu venait de lui dire. Leila restait à l’écouter bouche bée ne sachant quoi dire pour lui remonter le moral.

-Leila, je ne sais pas pourquoi mais je suis certain que les protections que le prêtre m’as expliquée ne marcheront pas. J’ai ce sentiment depuis le moment ou j’ai commencé à tracer le pentacle sur le sol. Il y a comme une voix intérieure qui me dit que la chose que je défie est bien plus forte qu’un sceau dessiner sous mon lit.

-Il faut tout de même essayer David, qu’avons-nous à perdre ? Si tout ça ne marche pas il faudra chercher encore pour trouver comment combattre ce démon. Nous finirons bien par trouver quelque chose j’en suis sure

-J’espère que tu as raison Leila, je le souhaite de tout mon cœur. Allez on va dormir ?

-Oui, vas-y je regarde les infos au journal télévisé et je te rejoins.

David embrassa Leila, la serra fort contre lui pour se donner le courage d’entrer encore une fois dans cette chambre maudite, et d’un pas lent alla se coucher, espérant passer une bonne nuit.

Le sommeil vint encore une fois rapidement, pas étonnant avec les journées qu’il passait depuis quelques temps. Leila de son coté s’était aussi endormie sur le sofa du salon en regardant le grand journal régional.

Quand David ouvrit les yeux, il était dans un autre monde, il n’était plus dans sa chambre et sûrement pas même dans son univers. Il était sur une grande table de pierre entouré de 12 femmes qui chantaient des litanies qui ressemblait à des mantras dans une langue inconnue. La femme rousse était devant cet autel de pierre et portait une longue cape violette sous laquelle elle était nue.

-Mes filles, attachez le bélier et que la cérémonie commence.

Les femmes étaient entièrement nues, quatre d’entre elles vinrent nouer des cordes faites de branches tressées aux pieds et aux mains du jeune médecin pour ensuite reprendre leur place en cercle autour de la table avec les autres femmes.

La première s’avança et monta sur l’autel, les jambes écartées de chaque coté de David. N’importe quel homme aurait été excité devant tant de beautés nues autour de lui. Et le jeune homme sentait qu’il ne contrôlait plus son corps. La grande prêtresse nouait une cordelette en psalmodiant et chaque fois qu’elle y faisait un nœud, le sexe de David se crispait et se raffermissait à chaque fois.

La femme au dessus de lui s’adressa à l’assemblée tout en s’agenouillant sur David, le faisant glisser en elle.

-Je suis Laeticia, fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Ego ! Ego ! Evo ! Sum Sacerdos...David In Aeternam Kaos ! Lilith... In Aeternam Nocte !

Puis la femme laissa sa place à la seconde.

-Je suis Othym fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. C'est notre volonté d'invoquer Lilith au nom de David, afin que grâce à son esprit nous fassions l'expérience du pouvoir du Sang, du Sexe et de la Mort, et obtenions un peu de son Pouvoir car c'est son Sang que nous allons partager !

La troisième pris place ensuite

-Je suis Lilitu, fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Je suis la fille de la fortitude, à qui l'on ravit sa jeunesse à chaque heure. Car voyez, je suis la compréhension, et la science m'habite ; et les cieux m'oppriment. Ils me convoitent et me
désirent, ont de moi une faim sans fin, car nul sur terre ne m'a jamais étreinte, car je suis
couverte de l'ombre du Cercle des Étoiles, et de l'ombre des nuages de la matinée.

La quatrième suivit.

-Je suis Lilims fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Mes pieds
sont plus rapides que les vents, et mes mains plus douces que la rosée du matin. Mes
vêtements remontent à l'aube des temps, et mon lieu d'habitation est en moi-même. Le Lion ne sait où je marche, et les bêtes des champs ne me comprennent point. Je suis déflorée et
cependant toujours vierge ; je sanctifie et ne suis point sanctifiée.

Puis la cinquième

-Je suis Lakil fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Heureux celui qui m'étreint: car je suis douce la nuit et comblée de jouissance le jour. Ma compagnie est harmonie de nombreux symboles, et mes lèvres sont plus douces que la santé elle-même. Je suis la prostituée de qui me ravit, et une vierge pour ceux qui ne me connaissent point.

La sixième femme vint à son tour sur David.

-Je suis Sath fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. De la chair elle mangera, et du sang elle boira ! Elle est sombre, mais lumineuse ! Noires sont ses ailes, noires sur noire ! Ses lèvres sont rouges comme la rose, embrassant tout l’univers ! Elle est Lilith, qui mène les hordes de l'abîme, et conduit les hommes à la ruine ! C'est Elle, l'irrésistible, qui comble tout appétit charnel, prophétesse du désir. C'est la première de toutes les femmes, Lilith et non Eve !

David était dans une sorte de transe catatonique, impuissant, il ne pouvait réagir… La septième femme pris place…

-Je suis Laïm fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Sa
main engendre la révolution du vouloir et la véritable liberté de l'esprit ! Elle est KI - SI -
KIL - LIL - LA - KE, reine du cercle magique ! Contemplez sa luxure et son désespoir !

La huitième s’avança…pris place sur le sexe toujours tendu de David…

-Je suis Léitia fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. En ton sein, nous découvrirons la lumière brillant dans les ténèbres, L'Errance de Nod est terminée, la marque est détruite à jamais.

La neuvième femme remplaça la précédente…

-Je suis Latim fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Nous nous lions en ton nom, prends nous, étreins nous, baises nous, Moi, Latim, je redeviens ton
infant ; toi, David, tu redeviens son infant.

La dixième femme s’avança, David était dans une sorte de léthargie ou il vivait peur et plaisir…

-Je suis Serena fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Oui la vie de la chair est dans le sang !» Moi, enfant de Layil, enfant de Samaël, je vomis ces paroles !

La onzième femme plus belle que le jour pris place sur David

-Je suis Jézabelle fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. La femme était habillée de pourpre et d'écarlate, elle était chargée de bijoux d'or, de pierres
précieuses et de perles. Elle tenait à la main une coupe d'argent pleine des abominables
impuretés dues à son immoralité. Sur son front était écrit un nom au sens secret.

La douzième et dernière femme du cercle vint prendre place comme les précédentes.

-Je suis Laziza fille de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Son nom secret était la grande Babylone, la mère des prostitués et des abominations du monde. Et je vis que cette femme était ivre du sang des membres du peuple de Dieu et du sang de ceux qui ont été tué à cause de leur fidélité à Jésus.

Puis ce fut la prêtresse qui montât sur David, laissant tomber sa cape sur ses jambes elle s’accroupie sur lui… Les 12 femmes tenaient dans leur main un médaillon qui était ouvert, du genre de ceux ou l’on peut mettre une photographie. Un sceau représentant un pentagramme inversé décorait son extérieur.

-Je suis Layil, essence divine de Lilith et je consacre le bélier par mon sexe et par le sien. Caïn a versé le sang d'Abel, le sang d'Abel ne le laissera plus dormir, son baiser lui offre le repos.

Elle mena David à l’orgasme en répétant ces paroles, puis les femmes s’approchèrent de l’autel, prenant sur David un peu de sa semence, le mettant dans leur petit médaillon. Une à une elle le refermèrent et le passèrent à leur cou, le gardant comme un souvenirs ou une offrande.

La prêtresse ensuite de l’ongle de son index qui était limé comme la pointe d’un couteau ouvrit le poignet de David et chacune but de son sang.

David se réveilla dans son lit en sueur en criant le nom de Leila, il se débattait comme un diable que l’on aurait mis dans de l’eau bénite. Son ventre était couvert des plaisirs qu’il avait eue dans son rêve, si toutefois s’en était un. Il avait aussi du sang sur le poignet et sur la poitrine, comme des éclaboussures… Pourtant il ne portait pas de marque de coupure au poignet, juste une sensibilité et une brûlure vive.

Leila se précipita dans la chambre alertée par le cri du jeune homme. Il était assis sur son lit le regard hébété et répétait…

-Mon Dieu c’était donc vrai ? Ce sang et mes draps qui sont souillés… C’était réel ! C’était réel !

Chapitres VII:Le choc

David était assis au centre de son lit et se balançait comme un enfant d’avant en arrière, visiblement en état de choc répétant sans arrêt c’était réel, c’était réel… Leila pour avoir vu des patients dans cet état durant ses stages à l’hôpital savais bien de quoi il s’agissait.

Elle commença par secouer doucement son copain le tenant par les épaules…

-David ? David ? Tu m’entends ? Calme toi…

-C’était réel ! Réel !! Je n’ai pas rêvé c’était vrai

Quoiqu’elle puisse lui dire, David ne sortait pas de cette sorte de transe et elle due prendre les grands moyens. Elle s’élança et le gifla avec force au visage. David s’arrêta net.

-Leila, je viens de vivre la chose la plus troublante de toute ma vie, j’ai été transporté dans un autre lieu ou peut-être même dans un autre monde pendant mon sommeil et j’ai la preuve que cela est vrai regarde tout ce sang. Je n’aie pas de blessure d’où pourrait-il venir sinon ?

-David, calme toi je t’en conjure ! Je vais aller te faire une tisane qui te calmera et nous pourrons ensuite en parler, ce que tu dis est très incohérent et incompréhensible tellement tu es sur les nerfs. En attendant, tu devrais aller prendre une douche cela te fera le plus grand bien je pense.

Il décida plutôt de prendre un bain pensant que ce serait plus apaisant. Il se laissa glisser dans l’eau chaude et à son contact repris racine avec la réalité. Peu à peu il sortait de cet état dans lequel il était. Bien qu’il ne soit pas totalement calme il était plus rationnel du moins pour ce qu’on pouvait l’être dans une telle situation. Il se glissa dans son peignoir de ratine et rejoins Leila au salon qui était déjà assise sur le sofa une tasse de tisane de camomille à la main.

-Allez bois… Ca te feras du bien c’est une recette de ma grand-mère à base de camomille, de menthe douce et de vervaine, c’est un calmant merveilleux.

David but à petites gorgées, le liquide était un peu amer malgré le miel que Leila y avait mis. Puis, plus calmement il racontât à Leila ce qui lui était arrivé, les femmes le rites.

-Ce qui m’inquiète, c’est qu’elles ont maintenant une part de moi dans leur petit médaillon, que peuvent-elles bien en faire ? Elles parlaient de me consacrer ? Qu’es-ce que ça veut dire ?

-Si mes souvenirs sont bons, je crois que de consacrer quelqu’un est de le dédier à un culte ou à une voie magique quelconque. Elles t’auraient consacrées à Lilith enfin je pense si je ne me trompe pas. Mais si tu veux, je téléphonerai à ma mère ce soir pour lui demande si elle connaît ce culte déjà et pour lui demander des éclaircissements.

-Merci Leila tu es quelqu’un de merveilleux pour moi. J’aimerais bien avoir l’avis de ta mère qui pratique la sorcellerie et peut-être qui sait aura-t-elle une idée pour me débarrasser de cette démone qui me hante ! Au fait, les protections du père Mathieu ont étés vaines comme je le présentait, mais je ne comprends pas, il avait l’air de savoir de quoi il parlait et il a même pris la peine de faire des recherches sur ma famille, c’est donc qu’il tentait vraiment de m’aider…

-Une cigarette me ferais du bien même si je ne fume pratiquement jamais le soir j’en aurais bien besoin !

-Attends je dois avoir encore quelques cigarettes dans ma table de chevet, j’ai cessé de fumer il y a 1 ans mais j’en aie toujours gardé quelques unes dans la maison au cas ou. Par contre elles doivent être bien sèches et fortes.

David se leva pour se rendre à sa chambre, Leila l’entendit crier encore une fois, mais cette fois son ton était différent c’était un cri de surprise.

-Leila ! Viens voir ! Je sais pourquoi les protections du prêtre n’ont pas fonctionnées ! Un des couteaux est tombé au sol regarde !

Le couteau du coin droit du pied du lit était effectivement par terre.

-Je suis sur de l’avoir placé solidement dit David, comment a-t-il pu se retrouver là ?

-Tu l’as peut être fait tomber en bougeant dans ton sommeil ?

-Non je ne crois pas, il était entre les matelas comment aurai-je pu le faire tomber ?

-Tu as raison c’est étrange…

David haussa les épaules en signe d’incompréhension, se dirigea vers sa table de chevet et en sortit un paquet de Lucky Strike presque plein. Il entraîna Leila au salon avec lui. Assis tous les deux sur le divan, ils allumèrent chacun une cigarette, le tabac était fort et une quinte de toux se fit entendre à la première bouffée. Machinalement, David ouvrit la télé c’était le journal télévisé de 2 heures. La speakerine avec sa voix monotone lisait sans grand enthousiasme les nouvelles de la journée. Une femme avait été happée par une voiture, le chauffeur avait pris la fuite et avait été retrouvé plus loin dans un ravin avec sa voiture qui avait quitté la route. Le chauffard était en état d’ébriété avancé. Le corps d’un homme avait été retrouvé sans vie dans un stationnement sous terrain à Saint Mathias, tout près de chez David. L’homme portait des traces de violence au visage et des marques au cou qui démontrerait qu’il aurait été étranglé à main nue. Il a été identifié comme étant le père Victor Mathieu pasteur de la chapelle du site universitaire de la ville.

David avait les yeux aussi grand que l’écran de son téléviseur.

-Tu as entendu Leila ?? Le père Mathieu !! Le père Mathieu a été assassiné ! Il faut aller à la police je suis sur que tout ça a un lien avec mon histoire !

-David ? Tu crois que tu seras crédible avec ton histoire chez les flics ?

-Évidement non… je n’y avais pas pensé de cette façon…

[

Chapitres VIII:Le plan

David voulu dormir à l’hôtel pour le reste de la nuit. Il n’avait aucune envie de refaire face à la grande rousse qui visitait ses nuits et de toute façon, un changement d’environnement lui ferait peut-être du bien.

Trouver un endroit ou dormir à 3 heures du matin n’était pas une chose facile mais ils finirent par trouver un petit motel en bordure de la route 241 ou il était écris vacant. La chambre n’était pas cher mais modeste, un lit, un fauteuil et une télé ou l’on présentait en circuit fermé des films pornographiques. David l’éteignit avec un rictus de dégoût.

-J’en aie marre Leila, il faut trouver un moyen de faire cesser tout ça ou je suis le candidat idéal pour le suicide. Tu crois que c’est elle qui a tué le père Mathieu ?

-Je ne sais pas David ! Je ne pense pas qu’elle puisse tuer comme ça quelqu’un dans la rue alors qu’il est en état d’éveil, ou alors nous avons affaire à quelque chose de très très puissant !

-Les marques sur mon cou témoigne bien de ce qu’elle peut faire ne crois-tu pas ? En plus il a été étranglé qu’ils ont dit aux nouvelles et cette créature semble avoir un faible pour serrer les gorges, elle me fait ça chaque fois qu’elle vient.

-Nous en reparleront demain matin, tout ce que je sais pour le moment c’est qu’il faut que tu dormes avant de perdre totalement le nord. Tu es en train de tomber malade et tu as besoin de repos, tu as les traits comme de la cire je ne t’aie jamais connu le teint aussi pâle.

-Je vais dormir oui, mais jure moi, donne moi ta parole que tu ne me quitteras pas du reste de la nuit. Il semble que quand tu es là je suis tranquille et que je peux dormir en toute quiétude.

-Promis je dors avec toi et je ne te quitte pas avant ton réveil. Allez au lit nous pourront reparler de tout ça demain à tête reposée.

David mis du temps à s’endormir, sursautant au moindre bruit inhabituel dans la chambre, ce qui était fréquent puisqu’il était dans un environnement nouveau. Au matin, quand il ouvrit les yeux, Leila n’était plus à ses côtés. Un peu paniqué il l’appela.

-Leila ? Leila ? Tu es la ?

-Je suis là David juste au pied du lit par terre.

-Que fais tu la ?

- Quand tu t’es endormi hier, j’ai appelée ma mère dans la cabine téléphonique devant le bureau de l’accueil et à mon retour, quand j’ai tentée de me recoucher près de toi, une force m’en empêchait. C’était comme si j’étais jetée du lit par une force invisible. J’ai tentée de résister un moment mais c’était si puissant que j’étais propulsée hors du matelas à chaque tentative.

-Mais pourquoi n’as-tu pas criée pour me réveiller ?

-J’ai tentée David, mais sans succès, on aurait dit que tu étais dans un coma profond, rien à tirer de toi. Pourtant j’ai criée ton nom, j’ai même réussie à sauter sur le lit près de toi à quelques reprises il n’y avait rien à faire. Ton lit semble gardé par cette créature.

David semblait hébété encore une fois. D’ailleurs ce visage était fréquent depuis quelques temps, ça n’était pas la première fois que Leila lui voyait sur le visage cette mimique, le regard surpris et la bouche entrouverte comme un enfant à qui on raconte une histoire d’horreur et qui est absorbé par le récit. Le jeune médecin réfléchissait du moins tentait de réfléchir à ce qu’il devait faire pour trouver la solution.

-Leila, j’ai une idée, il faut aller chez le prêtre, dans sa chambre à l’université, on pourras peut-être trouver dans ses affaires personnelles des indices me concernant. Quand il est venu hier soir il semblait qu’il avait fait des recherches peut-être a-t-il pris des notes quelconques ou a-t-il des bouquins intéressants sur le sujet.

--Mais tu es fou ! La police doit garder sa porte jour et nuit il a été retrouvé assassiné, il y a sûrement enquête.

-On attendra cette nuit, les policiers feront leurs enquête dans la journée ils doivent déjà y être affairés quand il partiront nous pourront pénétrer en douce par la fenêtre de ses appartements il est au rez-de-chaussée ça sera facile de s’introduire chez lui je crois.

-Je ne suis pas du tout sure que cette idée soit bonne mais je ne te laisserai pas tomber j’irai avec toi. Il faut passer chez toi pour aller chercher des vêtements sombres et ensuite on ira chez moi. Tu ne peux pas aller chez le père Mathieu et passer inaperçu avec une chemise blanche.

David s’habilla rapidement, il semblait pressé d’aller chez le prêtre de l’université et pourtant il devait attendre toute la journée avant de pouvoir s’introduire dans les appartements du prêtre. Heureusement que cette nuit il avait bien dormi il semblait un peu moins pâle que la veille. Leila voyait bien qu’il était anxieux et qu’il ne tenait pas en place.

-Allez, dit-elle partons d’ici, allons chez toi on pourras se glisser dans ton bain tourbillon et nous détendre un peu.

Sans un mot David acquiesça d’un signe de la tête. Quelques minutes plus tard, ils étaient sur la route qui menait à l’appartement du jeune homme.

Chapitres IX:De surprises en surprises

Quand David ouvrit la porte de sa demeure, il trouva son appartement sans dessus dessous, comme si il avait été dévalisé. Pourtant la porte ne semblait pas avoir été forcée. Il recula instinctivement d’un pas avant de réaliser ce qu’il avait vu. Leila derrière lui, se demandait ce que David avait vu pour reculer ainsi. Puis il entrât, elle sur ses talons.

-Mon Dieu David, tu as été dévalisé !

David ne disait rien, choqué de voir toutes ses affaires retournées dans la maison, ses vêtements jonchait le sol du salon, les robinets avaient été ouvert à pleine capacité et les évier bouchés. Il y avait de l’eau partout, la télé était sur le sol l’écran en milliers de petits éclats de verre. Leila appela la police tandis que David faisait le tour des pièces à la recherche de ce qu’on lui avait volé.

-Rien ne manque nulle part Leila, on a seulement vandalisé je crois. Pourtant la porte était bien fermée à clé et il semble que les fenêtres soient intactes.

-Mais pourquoi ? As-tu des ennemis ? Des gens qui t’en veulent ?

-Non ! Je connais bien peu de gens ici, je suis installé depuis seulement l’an dernier et mes études prennent tout mon temps. Je connais les étudiants qui sont en cours avec moi mais je n’en fréquente aucun.

Quand les policiers arrivèrent, ils ne trouvèrent aucune emprunte ou trace d’infractions, et ne purent que constater l’état des lieux. Comme rien n’avait été volé il n’y avait pas grand-chose à faire mis à part le ménage dans tout ce fouillis.

Le reste de la journée avait à peine suffit à tout ranger et David et Leila commençaient à être nerveux à la pensée d’aller entrer chez le père Mathieu par effraction à leur tours, mais il le fallait, David voulait en avoir le cœur net et c’était pour lui la seule façon de trouver des indices.

Quand ils arrivèrent à la fenêtre du prêtre, la tâche se révéla un peu plus ardues que David ne l’avait imaginé. Elle était plus haute qu’il n’avait évalué et la haie qui séparait le mur du stationnement était faite de rosiers. Leurs épines d’ailleurs eurent raison des mollets du jeune docteur. Leila attendait que le jeune homme lui ouvre après s’être introduit dans la pièce. A l’intérieur, c’était le fouillis total. Le bureau du père était jonché de papiers et tandis que Leila fouillait la bibliothèque, David tomba sur le journal du prêtre. Il alla lire les dernières pages croyant qu’il pourrait trouver quelque chose le concernant.

-«Je suis en danger, j’ai été menacé par ce démon succube de me taire ou sinon je subirait son courroux, que Dieu m’en protège. Ce jeune homme de l’université ne sait pas qui il est. Il a été consacré au culte de ses sorcières par cette vieille folle insensée qu’était sa grand-mère, croyant le sauver de la mort. Elle aurait du laisser le ciel prendre son âme. Il est l’incarnation symbolique de Samael, ange de la mort et amant de lilith. Elle le poursuivra jusqu’à ce qu’il soit son amant maudit, elle tuera tout ceux qui tenteront de mettre une quelconque barrière entre eux. Les succubes sont d’une jalousie dangereuse quand il s’agit de protéger leur proie. Elle a besoin de lui pour procréer ses démons et s’il le faut elle le tuera plutôt que de se résigner à le laisser en paix. Il semble qu’elle lui ait dit qu’il était son bélier, c’est bien le terme qu’utilisent ces démones pour désigner leurs amants maudits. La représentation du bélier ou du bouc désigne le malin, le diable qui est représenté par un homme à moitié bélier. Il est le catalyseur énergétique de leur culte sexuel et elles se sustenteront de lui jusqu’à épuisement voire même jusqu’à la mort.

Mon cher ami le Cardinal Saint-Pierre m’as remis un médaillon représentant le sceau des anges qui l’ont bannie du royaume de Dieu, m’expliquant que cela pourrait sauver le jeune homme. Je l’ai caché sous mon matelas afin qu’il me protège, en espérant pouvoir lui remettre demain. Si toutefois je vis assez longtemps, car cette démone ne me laisse pas de repos, elle vient à tout moment me rouer de coup me menaçant de mort.»

David alla directement sous le matelas pour prendre le fameux bijou qui lui sauverait la vie. Il était là, brillant au centre du matelas. Un cercle dans lequel un triangle trônait avec les inscriptions suivantes : Snvi, Snsvi et Smnglof, le nom des 3 anges qui condamnèrent Lilith à l’errance éternelle.

Je jeune homme tenait le médaillon comme si c’était sa seule chance de survie, hypnotisé par son aspect pour le moins curieux.

-David ? David ? Je me sens mal, j’étouffe ici, il faut que je sorte prendre une bouffée d’air !

David s’approcha de Leila pour la soutenir. Elle semblait commencer à vaciller, il craignait qu’elle ne s’évanouisse.

-Leila ne bouge pas je viens…On s’en va j’ai trouvé ce que je cherchais.

-Davi…d… j’étouffe, il faut me sortir d’ici… mon… coe… cœur…

Il eut à peine le temps d’ouvrir les bras, à peine le temps d’être à proximité de la jeune femme pour la rattraper au moment ou elle perdait conscience.

-C’est pas vrai… Merde ! Il fallait que ça arrive ici ! Leila ? Leila ? Reviens, ça n’est pas le moment de faire la planche !

David lui tapotait le visage, rien à faire, la jeune femme restait inconsciente. Il prit son pouls, tout semblait normal. Un évanouissement… sûrement le stress et la fatigue…

Il la grimpa sur son épaule comme un sac de pomme de terre et rentra chez lui avec Leila sur son épaule. Elle commença à bouger un peu et à reprendre contact avec la réalité quand David l’eut étendue sur son canapé, lui épongeant le front avec une serviette d’eau froide.

-Ca va mieux ? Tu t’es évanouie, tu m’as fait vraiment peur tu sais, tu n’arrivais pas à revenir à toi. Pendant un moment tu avais l’air de quelqu’un qui était plongée dans le coma.

-Ca va mieux David oui… je ne sais pas ce qui c’est passé j’ai eue un tel malaise ! Mais maintenant ça va, sinon une migraine horrible.

La suite prochainement.....

» Renaissance [posteur unique)
» Groumf le wookie [POSTEUR UNIQUE]
» LA REVOLUTION DES PINGOUINS [posteur unique]