Le Royaume de Valinor
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 Oh, dieux...

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Alendil
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Alendil


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MessageSujet: Oh, dieux...   Oh, dieux... EmptyDim 17 Fév - 1:38

Que je sois de quelques titans maudits pour avoir aidés contre des dieux des tribus d’hommes farouches, leur donnant leur noblesse ! Que je sois de ces anges de la mort, maudis des dieux et bénis des hommes, à la charge si lourde qu’elle exige des épaules de colosses ! Que je sois investi d’une foudre sacré, colonne de lumière que je porterais dans mon regard et mon cœur, qui justifie alors que les hommes s’écartent ! Non pas qu’ils aient peurs mais qu’ils détournent le regard et que leurs pas se détournent des miens, m’abandonnant aux aboiements cruels des chiens de ma solitude. Pour moi, nulle main fraternelle et que de sourcils levés, d’épaules qui se haussent et de pas qui reprennent, loin. Pourquoi, dieux incapables qui vous juchez sur des raisons absurdes, pourquoi est-ce que je suis investi d’une telle solitude, abjurez moi : il doit y avoir une raison sacrée d’entre toutes ! Ne me faites pas l’aveu de ne pas exister et de rendre par ce coup mon errance sans fin et sans obscure raison, apprenez moi qu’il existe un motif impérieux pour quelques vielles prophéties, dites moi que des gens auront besoin de ce que je deviens un peu plus chaque jour ! Oh, dieux injustes, répondez à mes sanglots, ouvrez cette porte de mon esprit que je frappe à m’en briser les poings, ne faites pas de moi une existence absurde…

Oh…

Oh, mais pourquoi est-ce que je suis né ainsi en ces terres là qui me firent goûter si jeune au sang et à la cendre, me dressant à combattre à coup de claques gelées… On fait des choix, ce que nous faisons est ce que nous décidons d’être et c’est aujourd’hui que j’use de toutes mes armes pour lutter contre la colère et la rancune que les autres ont fait naître en moi et qui m’a si longtemps dominé, vérifiant que la haine engendre la haine, que la souffrance engendre la violence d’un cruel désir. Oui, j’ai réussi à taire la forme en mouvement de la froideur de mes combats, en faisant un masque inerte que je pourrais revêtir pour me protéger ou protéger ceux que je choisis pour êtres chers, et l’enlever après. Oui, j’ai su utiliser votre cruauté aveugle pour me dresser parmi les miens au rang de ceux qui font le choix de ce qu’ils sont, j’ai cessé de subir, j’ai ouvert grand les yeux et recherche à ce que ma vie soit grande et lumineuse, plus jamais vous ne pourrez aiguiser vos rires sur mes coups d’un sabre aveugle trop bien manié. Jamais plus ! Mais alors, vous qui avez dressé les voûtes des étoiles et les parterres du ciel, qui avez érigé l’amour et l’amitié, vous qui avez permis que le soleil soit d’or la lune de rêve, pourquoi tant de bêtise ? Je ne vous aime pas et si vous continuez à convoitez le rire en fouillant dans notre fourmilière, je jure de me faire grosse fourmi pour vous mordre le doigt dans une ultime lutte et alors ce que vous avez fait de moi trouvera son sens ! Je sens tant de force couler en moi que je me crois capable de briser les piliers qui soutiennent vos voûtes et de rompre d’un coup de pied au sol le sceau de nos terres, les condamnant à être noyées. Je me sens tant de tristesse que je pourrais tout aussi bien recouvrir le monde du torrent de mes larmes.

Voilà ce que je trouve, maintenant que j’ai enfin dompté le froid, la colère et la cruauté, voilà ce que je suis : un océan de tristesse. J’ai eu tellement peur de ma vie que j’ai décidé de la combattre, de lutter contre les flots de ce qui m’emportait, pour tenter de remonter le courant, revenir à la source, comme s’il y avait une source… Il aurait fallu comprendre le métal qui a fait les chaînes de mes parents, et celui des chaînes des leurs, et ainsi de suite… Qu’aurais je pu comprendre, si jeune, moi pauvre nageur ? Mais je ne serais pas la victime de mes aïeuls, ni de mes contemporains, je tracerais ma propre voie qui sera faite d’arbres portant en fleurs roses les rires de mes enfants à venir et dont l’écorce sera la chaleur. La chaleur de la peau de la femme que j’aime et que je n’ai cessé d’aimé depuis que nous nous sommes aimés pour la première fois. Et je saurais faire de ce fou que je fus, et de ce que cela m’obligea à me combattre moi-même, un soleil pour l’amour, et une lune pour des enfants, illuminant paisiblement et avec complicité les ténèbres de leurs peurs. Oh, dieux, vous vouliez créer un monstre ? Vous vous croyez vous-même suffisamment sages pour juger ce qu’adviendra l’homme qui se perd ? Mais me faire me perdre m’a amener à me chercher ! Ô dieux, vous fûtes odieux et seule la pitié pour vos pauvres jeux m’inspire maintenant mon incompréhension. Mais, et je vous en conjure, maintenant que je suis prêt, permettez moi de lui prouver à quel point j’ai changé, et je me damnerais pour ça, s’il le faut… Plutôt une vie avec elle et une éternité d’Enfer qu’une vie vide de sens et une éternité d’un paradis débile, dans lequel je deviendrais moi aussi un Dieu arrachant les pattes des fourmis, ce que j’ai failli devenir de mon vivant…

L’orage sur votre horizon, oui, les hommes en ont marre de vos caprices et ils se pressent en bas de vos trônes car ils veulent sourire à la vie et prendre leur destin en main. Le temps des dieux est révolu, le temps des hommes est arrivé. Et bientôt vous courrez sous la foudre céleste de l’espoir des cœurs des hommes, et vous entendrez, culbutant l’orage, le rire de nos enfants. Si vous ne voulez pas que cela arrive, foudroyez moi maintenant, que je suis encore triste et hésitant à relever la tête face à ma vie qui se jouait de moi. Oui, dès demain, je jouerais ma vie comme le virtuose sa partition de violon et vous rougirez de jalousie de ne plus être hommes !

Amen, mes dieux, dites amen, c’est le chant du guerrier au cerisier qui s’impose à vous.
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